Témoignages

« Certes, nous sommes têtus… mais aussi très intelligents, quand nous le décidons. Il suffit simplement de savoir comment nous aborder, nous ramener à la raison, et le tour est joué. La preuve? Le moins intelligent d’entre nous a tout de même un baccalauréat. Nous sommes forts, courageux, intelligents, pleins d’amour, et surtout, soudés. » Tels étaient tes mots, à chaque fois que quelqu’un affirmait que les SINKO — nous, tes homonymes, et ceux de Sinko Nestor, notre grand-père et ton papa, comme tu aimais si bien le proclamer avec fierté — étaient des têtus et des casse-têtes. À chaque étape de mon parcours, scolaire comme professionnel, tu étais là. Présent. Pour moi, comme pour chacun des membres de cette grande famille que nous formons, sans jamais faire de distinction. Toujours jovial, presque tout le temps, tu savais transmettre les messages essentiels à travers tes innombrables blagues, avec cette sagesse légère qui ne t’appartenait qu’à toi. Je me souviens encore du jour où j’ai appris ta maladie. J’ai immédiatement repensé à ce que tu m’avais dit quand j’étais petit et hospitalisé pour un paludisme : « Un Sinko ne reste pas longtemps à l’hôpital. Comme je rentre là, que je ne passe pas à la maison et qu’on m’apprenne que tu es encore hospitalisé… sors vite !!! » Tu avais dit ça en souriant, et je n’ai jamais oublié. Phrase que je t'ai aussi transmise lors de ta maladie Tu t’es battu. De toutes tes forces. Contre cette maladie qui, chaque jour, tentait de t’arracher un peu plus. Et pourtant, tu gardais le sourire, la force, l’espoir… jusqu’au bout. Mais cette fois, c’est la maladie qui a eu le dernier mot. Il n’existe pas de mots assez puissants pour exprimer l’amour que je te porte. Et aucune larme ne sera jamais assez lourde pour contenir le chagrin que ton départ a laissé en moi. Alors, tel un ange dans le ciel… envole-toi. Continue ton voyage. Et de là-haut, auprès de ceux qui t’ont précédé, veille sur nous — comme tu l’as toujours fait. Mon Mbombo.